Thérèse, Michel, Iban & Teo Riouspeyrous

Conduite de la vigne

Le Domaine Arretxea est conduit en culture biologique (certifié depuis 1998) et en biodynamie. Donc, pas d’engrais chimiques, ni herbicides, ni insecticides et autres produits chimiques de synthèse. Cette démarche exigeante, est passionnante.

Elle fait appel aux cycles naturels, aux influences lunaires, à l’observation, aux équilibres naturels, à l’utilisation des plantes. Elle est scientifique car elle fait intervenir des botanistes, des géo pédologues, des microbiologistes. Elle s’appuie sur les savoir-faire paysans, au bon sens, à l’intuition.

Elle développe la liberté, l’autonomie, la complémentarité et ainsi l’épanouissement humain.

Cette conduite va de paire avec une biodiversité vivante mêlant écosystème riche et varié (fleur, plante, murs, haies, arbres fruitiers) et sauvegarde du patrimoine végétal autour de la sélection massale et la création d’un conservatoire en blanc.

Le terroir

Le Terroir, mot difficile à définir et si souvent utilisé à tort et à travers, reste pour nous un élément essentiel dans la typicité des vins. C’est l’axe majeur de notre travail, de nos recherches avec de grands spécialistes des sols et des matières organiques comme Yves Hérody, Dominique Massenot et Jacques Petit. A partir de cartographies des sols, nous cherchons à connaître leurs caractères distincts, à faire exprimer leurs spécificités à l’aide de pratiques agronomiques respectueuses et adaptées. Ainsi, on découvre des géologies originales dominées par des grès plus ou moins micacés, avec des intrusions ophitiques ou dolomitiques : une mosaïque de Terroirs où le standard est banni. Cette quête passionnante de recherche du sol, de ses éléments, de sa vie, de son histoire, de son fonctionnement, nous donne des émotions et des énergies uniques pour la préservation d’un patrimoine gustatif riche et varié.

Depuis 2009, ce travail a abouti à une déclinaison cuvées terroirs sur Grès, Schistes et Ophites.

 

 

Ce sont des niches écologiques, où s’installent les auxiliaires, les oiseaux, qui participent au maintien des équilibres naturels. On est loin de la monoculture de la vigne. Cette flore participe à la lutte contre l’érosion, fixe les oligo-éléments des sols, aère le sol et contribue à l’effet Terroir : ce sont des plantes compagnes. Les plantes sont également utilisées en soin de la vigne pour renforcer l’immunité de la plante, accroître sa vitalité. Ainsi nous réalisons des décoctions de prèles, des tisanes d’orties et d’écorces de saule, des macérations de fougères, piments, d’huiles essentielles de fenouil associées à des laits d’argile en insectifuge.

La biodynamie

La biodynamie : ce n’est pas seulement une technique ou une nouvelle méthode écologique, elle est aussi philosophie des rapports entre l’homme et la nature.
L’idée est que le vivant n’est pas que de la matière.
L’utilisation des préparations 500 (bouse de corne) renforce l’enracinement de la vigne et les préparâtes 501 (silice) l’activité chlorophyllienne, la fructification et le développement aromatique.
Elles sont dynamisées dans le respect d’un calendrier lunaire ( jour fruit ).
Les cycles lunaires, ont des effets sur la vitalité de la vigne, des sols, du vin.
Sa connaissance est utilisée pour réaliser un certain nombre de travaux, au moment le plus favorable pour le sol, la vigne et le vin.

Le calendrier lunaire est utilisé de façon très pratique, avec le bon sens, dans la mesure des possibilités du paysan et pas de façon dogmatique et figée.

Le travail du sol

Le travail du sol avec les outils différents (interceps, actisol, activigne) améliore la porosité et l’aération du sol, indispensable à l’activité microbienne.

Cette activité microbienne est à la base de la vie du sol, des échanges, de la fixation des oligo-éléments (manganèse, fer, magnésium,…) qui serviront à la synthèse des arômes, anthocyanes et tannins : on est dans le Terroir.

Elle sera entretenue par des apports organiques à partir de jeune composte fermier. Des chaulages légers limiteront les lessivages et maintiendront la structure du sol. Le contrôle de l’herbe est réalisé mécaniquement par des outils interceps, tondeuse ou débrousailleuse à dos. L’hiver, le troupeau de moutons d’un berger sans terre transhumant, assure l’entretien du vignoble et apporte une fumure naturelle.